Combien de temps dure un match de rugby ? | Durée, règles et variantes (XV, XIII, VII)
Un match de rugby à XV dure 80 minutes, découpées en deux mi-temps de 40 minutes. Ajoutez à cela une pause de 10 à 15 minutes… et vous avez la réponse officielle.
Mais en réalité, la montre ne dit pas tout. Car entre les arrêts de jeu, les temps morts, les blessures ou les mêlées qui s’éternisent, un match peut facilement dépasser l’heure et demie. Et ce n’est que la partie émergée de la mêlée !
D’où vient cette durée ? Pourquoi 80 minutes, ni plus ni moins ? Et qu’en est-il des autres formes de rugby ? à 13, à 7 ? Je vous explique tout, en décortiquant aussi bien les règles que les rôles parfois mystérieux des “trois-quarts” et autres “demis de mêlée”.
Pourquoi 80 minutes ? Un héritage historique venu d’Angleterre
Je me suis toujours demandé pourquoi un match de rugby durait précisément 80 minutes. Ni 60, comme au handball, ni 90, comme au foot. Et comme souvent avec le rugby, il faut aller chercher la réponse dans ses racines britanniques.
Le rugby est né au XIXe siècle, dans une école anglaise au nom plutôt explicite : la Rugby School, dans le comté de Warwickshire. La légende raconte qu’un certain William Webb Ellis, élève turbulent, aurait un jour attrapé le ballon à la main lors d’un match de football... et couru droit devant lui. Le reste appartient à l’Histoire.
À cette époque, les rencontres n’avaient rien de standardisé. On jouait selon les règles de l’école, parfois jusqu’à ce que le soleil se couche (ou que les élèves s’écroulent de fatigue). Ce n’est qu’en 1871, avec la création de la Rugby Football Union, que les choses se sont un peu organisées.
Pourquoi 80 minutes ? Il n’y a pas de document sacré qui l’impose à l’origine, mais le format s’est imposé progressivement comme un bon compromis entre endurance, stratégie et intensité. Ni trop court pour que le match ait du rythme, ni trop long pour éviter de transformer les joueurs en épaves.
Et moi qui croyais qu’il y avait une raison mathématique derrière… parfois, la tradition suffit à fixer les règles.
Les règles du temps de jeu au rugby à XV
temps de jeu rugby
Officiellement, un match de rugby à XV se joue en deux mi-temps de 40 minutes, séparées par une pause de 10 à 15 minutes. Jusqu’ici, rien de surprenant. Mais si vous regardez un match en vous disant “bon, dans 80 minutes c’est plié”, vous risquez de rater la fin du match.
Parce que dans la réalité, un match de rugby dure souvent bien plus longtemps que ce que dit le chronomètre.
Et oui ! Si vous avez déjà assisté à un match, vous avez sûrement remarqué que l’arbitre interrompt souvent le temps de jeu pour cause de blessures, mêlées à refaire, arbitrage vidéo, remplacements… Le chrono peut s’arrêter à tout moment sur décision de l’arbitre. Et croyez-moi, quand un pilier met trois minutes à remettre son protège-dents (bien sûr j’exagère 🙂) ou qu’un arbitre s’offre une pause TMO (arbitrage vidéo), ça se cumule vite.
Il faut aussi savoir que le temps n’est jamais ajouté en fin de match comme au foot. Pas de “+4 minutes” : si une action est en cours quand les 40 minutes sont atteintes, l’arbitre laisse jouer jusqu’à ce que le ballon soit mort, c’est-à-dire qu’il sort du terrain, qu’une faute est commise, ou qu’il y a un arrêt de jeu clair.
Tant que le ballon reste en mouvement et que le jeu continue, l’action peut se poursuivre… même si le chrono est déjà dans le rouge. Résultat : certaines fins de match durent bien plus longtemps qu’on ne l’imagine, et peuvent totalement basculer à la dernière seconde. Ça donne parfois des fins de match à couper le souffle.
Et si on entre dans les phases finales, là, c’est encore une autre histoire. En cas d’égalité, on passe aux prolongations : deux fois 10 minutes. Et si ça ne suffit toujours pas à départager les équipes… séance de tirs au but (oui, au rugby aussi, ça existe. Et c’est assez rare).
Enfin, pour les matchs amateurs ou chez les jeunes, les durées sont souvent adaptées. Par exemple, les U14 peuvent jouer 2×30 minutes, voire moins selon les niveaux. Ce qui, entre nous, est une bénédiction pour les entraîneurs et les parents en bord de terrain.
Le rugby à 13 et à 7 : quelles différences dans le temps de jeu ?
Si vous pensez que tous les rugbys se jouent en 80 minutes, vous alez être surpris. Car non, le rugby ne se résume pas au XV. Il existe deux autres variantes majeures, bien plus rapides, et chacune a ses propres règles du temps.
Le rugby à 13
Je dois vous avouer que j’ai découvert le rugby à 13 un peu sur le tard, et je me suis demandé : “Mais pourquoi il y a moins de joueurs, alors que le terrain est le même ?” Eh bien, justement pour que ça aille plus vite.
Le rugby à 13 se joue également en 2×40 minutes, comme le XV. Mais avec moins d’arrêts de jeu, moins de mêlées et surtout un système de possession limité à six tenus, le match est plus fluide, plus rythmé, presque “rugby-spectacle”. Pas de rucks interminables ici : vous avez six tentatives pour marquer, puis vous rendez la balle.
Résultat : les 80 minutes paraissent passer beaucoup plus vite.
Et autre détail : les temps morts sont rarissimes. L’arbitre ne stoppe quasiment jamais le chrono, ce qui donne des matchs plus “pleins”, au rythme soutenu du début à la fin.
Le rugby à 7
Le rugby à 7, c’est un peu le 100m de l’univers rugby. Chaque match dure 2×7 minutes, sauf en finale, où la durée peut s’allonger à 2×10 minutes. Autant dire que tout va très vite.
Malgré cette brièveté, l’intensité reste maximale. Avec seulement 7 joueurs sur un terrain de la même taille que pour le rugby à XV, les espaces sont gigantesques. Résultat : les courses s’enchaînent, les actions sont rapides, et il vaut mieux avoir du souffle… et des appuis solides.
Ce format est taillé pour le spectacle. En tournoi, les équipes disputent souvent plusieurs matchs dans une même journée. Pas de place pour la lenteur : c’est rythmé, visuel, parfait pour captiver même ceux qui n’ont jamais touché un ballon ovale.
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le rugby à 7 a trouvé sa place aux Jeux Olympiques. Une version plus explosive, plus accessible, mais tout aussi stratégique pour qui prend le temps de l’analyser.
Les postes au rugby : qui fait quoi sur le terrain ?
Si vous avez déjà entendu des noms comme “demi de mêlée”, “pilier” ou “trois-quarts centre” et que vous vous êtes demandé “mais c’est quoi ce charabia ?”, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Perso, j’ai cru pendant longtemps que les “trois-quarts” jouaient un quart de moins que les autres.
Spoiler : ce n’est pas du tout ça, mais ça m’aurait simplifié la vie !
Le rugby à XV, c’est 15 joueurs, chacun avec un rôle bien précis. L’équipe se divise en deux grandes familles : les avants, ces gros bras qui adorent la mêlée et les contacts rapprochés, et les arrières, les rapides qui filent souvent avec un maillot étonnamment “propre” à la fin du match.
Les avants (1 à 8) : lES machineS de guerre
Ce sont les joueurs qui se battent dans les rucks, poussent en mêlée et gagnent les mètres dans le dur. On y trouve :
Les piliers (1 et 3) : les piliers du pack, au sens propre. Ils encadrent le talonneur en mêlée.
Le talonneur (2) : celui qui lance les touches et talonne le ballon avec son pied lors des mêlées.
Les deuxièmes lignes (4 et 5) : grands, solides, souvent spécialistes du saut en touche.
Les troisièmes lignes (6, 7 et 8) : plus mobiles, ce sont eux qui font le lien entre avants et arrières. Mention spéciale au numéro 8, dernier rempart de la mêlée.
Les arrières (9 à 15) : finesse, vitesse, stratégie
C e sont tous les joueurs qui font vivre le ballon, organisent le jeu, trouvent les brèches pour aller planter les essais.
Le demi de mêlée (9) : c’est le métronome de l’équipe. Il récupère le ballon dans les regroupements et décide où l’envoyer.
Le demi d’ouverture (10) : le chef d’orchestre. Il lit le jeu, oriente les attaques et tape souvent au pied.
Les centres (12 et 13) : puissants et véloces, ils percent la défense ou organisent le jeu au milieu.
Les ailiers (11 et 14) : sprinters du rugby, souvent les meilleurs finisseurs.
L’arrière (15) : dernier défenseur, relanceur de feu, il doit savoir tout faire, y compris attraper les chandelles en pleine tempête.
Ces noms peuvent sembler barbares au départ, mais croyez-moi, une fois qu’on visualise les rôles, tout devient plus clair. Et surtout, cela permet de mieux apprécier la richesse tactique de ce sport.
Comment sont marqués les points au rugby ?
Les footballeurs marquent des buts où chacun valent un point. Marquer un essai au rugby, en vaut cinq et le transformer en vaut sept. Je vous explique ici comment fonctionne le score au rugby.
Quand un joueur aplatit le ballon dans l’en-but adverse, c’est 5 points directement dans la musette. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : juste après, l’équipe a droit à une transformation. C’est un tir au pied, un peu comme un penalty au foot, qui peut rapporter 2 points supplémentaires si le ballon passe entre les poteaux. En résumé, un essai bien transformé vaut 7 points, ce qui peut rapidement faire la différence.
Après avoir marqué un essai, place au moment délicat : la transformation.
Le botteur (tireur) doit envoyer le ballon entre les poteaux pour grappiller 2 points supplémentaires. La règle veut que le coup de pied soit tiré à l’aplomb exact de l’endroit où l’essai a été marqué, mais en retrait de la ligne d’en-but, autant que le botteur le souhaite.
Imaginez : si l’essai est aplati pile au centre de la ligne d’en-but, le botteur a une belle ligne droite, et c’est bien plus facile pour lui. C’est pour ça qu’on voit souvent les joueurs essayés de se rapprocher des poteaux après avoir franchi la ligne et avant d’aplatir. Le marqueur essaie de faciliter le travail au botteur.
Si c’est dans un coin du terrain, là commence la galère. Le botteur doit jongler entre angle fermé et distance plus longue.
Résultat : plus l’essai est marqué près des poteaux, plus la transformation est simple. Plus c’est dans le coin, et plus c’est l’occasion pour le botteur de montrer qu’il est un véritable artiste du ballon ovale (ou de prier pour que le vent soit avec lui).
Le drop magique de Marcus Smith contre l’Irlande au Six Nations
Vous voulez voir ce que ça donne quand un botteur maîtrise parfaitement l’art du drop ? Voici un moment mémorable signé Marcus Smith, qui a enflammé le public lors du Six Nations contre l’Irlande. Un geste technique d’une précision incroyable, qui vaut largement le détour.
Regardez cette vidéo et admirez la classe et la maîtrise de ce tir au pied en pleine course, un vrai coup de génie sur le terrain !
Ensuite, il y a les pénalités. Quand l’adversaire fait une faute, l’arbitre peut accorder un coup de pied de pénalité.
Si le botteur réussit à envoyer le ballon entre les poteaux, c’est 3 points de plus au compteur. Ces moments-là demandent souvent un choix tactique : tenter la pénalité pour sécuriser les 3 points, ou taper en touche pour aller chercher une touche et relancer le jeu pour aller chercher l’essai (5 + 2 points).
Enfin, il y a le fameux drop (ou drop-goal). Cette action spectaculaire consiste à lâcher le ballon et le frapper au vol entre les poteaux pendant le jeu courant, sans arrêt. Réussi, c’est aussi 3 points, mais c’est plus rare car ça demande beaucoup de technique et de timing.
En gros, l’équipe choisit souvent en fonction du contexte : un essai vaut plus, mais est plus difficile à réussir, tandis que les pénalités et drops sont des moyens plus sûrs, mais plus limités en points.
Voilà pourquoi le rugby est aussi un jeu de stratégie terriblement passionnant à regarder.
Conclusion : le rugby, ce n’est pas qu’une question de temps, c’est une question de rythme
Quand je dis “un match dure 80 minutes”, je sais que ça ne raconte qu’une partie de l’histoire.
C’est avant tout un sport où le rythme dicte la le temps. Ces 80 minutes, elles peuvent paraître courtes quand la balle file à toute allure, ou interminables quand le jeu s’arrête, que l’arbitre réfléchit, que les joueurs se remettent en place.
J’ai appris que le vrai “temps” au rugby, ce n’est pas juste le chrono qui tourne. Ce sont ces oscillations entre combat et vitesse qui font vibrer aussi bien les joueurs que les supporters.
Alors oui, 80 minutes, c’est la base. Mais pour moi, le rugby, c’est surtout une histoire de tempo, d’énergie et d’émotions qui s’enchaînent sans jamais laisser le temps de s’ennuyer.
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Un match de rugby à XV dure officiellement 80 minutes, réparties en deux mi-temps de 40 minutes chacune. À cela s’ajoutent les arrêts de jeu et la pause de 10 à 15 minutes entre les deux périodes.
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Cette durée vient d’une décision historique prise au XIXe siècle en Angleterre, à la Rugby School. Les 80 minutes ont été choisies pour équilibrer intensité du jeu et endurance des joueurs, un compromis qui tient toujours aujourd’hui.
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Non, le chronomètre continue de tourner même lors des arrêts de jeu, comme les blessures, remplacements ou décisions arbitrales. L’arbitre laisse généralement jouer jusqu’à ce que le ballon soit “mort”, c’est-à-dire lorsqu’il sort du terrain ou que l’action s’arrête vraiment.
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Le rugby à 7 se joue en deux mi-temps de 7 minutes chacune. En finale, ces mi-temps peuvent s’étendre à 10 minutes. Ce format ultra-rapide permet d’enchaîner plusieurs matchs en une journée.
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Le rugby à XV est le format classique avec 15 joueurs par équipe et des matchs de 80 minutes. Le rugby à 13 se joue avec 13 joueurs, les matchs durent généralement 80 minutes aussi mais les règles sont légèrement différentes. Le rugby à 7 est un format plus court, plus intense, avec 7 joueurs sur le terrain et des matchs très rapides.
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Le “ballon mort” correspond au moment où l’action s’arrête vraiment, soit parce que le ballon est sorti des limites du terrain, soit parce que l’arbitre a sifflé une faute ou la fin d’une phase de jeu.
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